Un des temps les plus forts du grand pèlerinage à la Mecque, c’est la journée d’Arafat le 9 du mois de zou el-hegga du calendrier de l’Hégire. Les rites traditionnels d’Arafat pendant le grand pèlerinage, rien ne peut les remplacer si un pèlerin les manque. Dans une plaine désertique, entourée de montagnes, les pèlerins doivent passer un certain temps en prière entre midi et la nuit suivante. Cette prière est une méditation accompagnée de la récitation de versets du Coran.Certains pèlerins seront arrivés la veille dans la plaine d’Arafat où s’est dressé un immense village de tentes. D’autre auront passé la nuit à Mina, un site distant de six kilomètres de la Mecque tandis qu’Arafat se trouve à 25 kiloimètres. Dans la soirée du 9 du mois de zou el-hegga, les pèlerins plient leurs bagages et se rendent à Mozdalifa où ils procèdent, en une seule fois aux prières du coucher du soleil et du début de la nuit. Là, les pèlerins restent en prière jusqu’à l’aurore. Toutefois, les pèlerins qui sont faibles de santé peuvent être dispensés de cette station très éprouvante. Au matin, les pèlerins reviennent à Mina où ils étaient passés en se rendant à Arafat. Ces différentes stations lors du grand pèlerinage se font en souvenir du passage du prophète Mahomet où il s’arrêta pour prier avant d’entrer dans la ville de la Mecque. Ces stations, qui gardent encore toutes le souvenir d’Abraham, préparent spirituellement les pèlerins à accomplir les rites de la fête du Grand Baïram notamment le sacrifice d’un mouton qui renouvelle le geste d’Abraham dans un esprit d’obéissance et de soumission à Dieu. En pasant par Mina les pèlerins jettent des pierres contre deux piliers de maçonnerie qui symbolisent le démon. De retour à la Mecque, les pèlerins se rendent en la grande mosquée pour y faire sept fois le tour de la Kaaba. C’est la fin du pèlerinage pendant lequel les pèlerins sont revêtus de l’ihram blanc, signe de sacralisation qui leur servira de linceul le jour de leur mort.